DiscoverDans la presseFrançois Bayrou et la "submersion migratoire : "une victoire sémantique de l'extrême droite"
François Bayrou et la "submersion migratoire : "une victoire sémantique de l'extrême droite"

François Bayrou et la "submersion migratoire : "une victoire sémantique de l'extrême droite"

Update: 2025-01-29
Share

Description

À la Une de la presse, ce mercredi 29 janvier, les réactions à la démission du Premier ministre serbe, Milos Vucevic, après trois mois de manifestations contre la corruption.  Également au sommaire, la polémique, en France, après les propos de François Bayrou sur la "submersion migratoire" ; un rapport sur les violences commises par la France pendant la décolonisation au Cameroun, et même après. Enfin, des nouvelles de l’apocalypse, et du foot.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook

À la Une de la presse, les réactions à la démission du Premier ministre serbe, Milos Vucevic, après trois mois de manifestations contre la corruption.

Le tabloïd Alo!, pro-gouvernemental, salue la décision de Milos Vucevic – qui prouve, selon lui, que le chef du gouvernement aurait fait passer "le pays avant sa fonction".

Pour Vreme, Milos Vucevic a été forcé, en réalité, à la démission par le mouvement de contestation des étudiants, mobilisés depuis l’effondrement d’une partie de la gare de Novi Sad, symbole, selon eux, de la corruption au plus haut niveau de l’État.  D’après l’hebdo d’opposition, le président Aleksandar Vucic n’aurait pas eu d’autre choix que de "sacrifier" Vucevic, "faute de pouvoir désamorcer le soutien grandissant envers les étudiants".

Radar accuse le chef de l’État de chercher à "détourner l'attention" et à "gagner du temps" avec la démission de son Premier ministre. Une tentative toutefois "vouée à l'échec", selon l’hebdo, qui "évoque des "changements irréversibles" en Serbie.

Ce qui ne fait pas de doute, c’est que la crise politique a accentué les divisions au sein de la société serbe au point de toucher l’Église orthodoxe, traditionnellement proche du pouvoir.

D’après le journal Danas, celle-ci n’a pas hésité à critiquer les étudiants, les qualifiant même d’habitants d'"univers parallèles". Une déclaration qui a suscité de vives réactions en Serbie, y compris au sein du clergé, dont 18 figures ont à leur tour signé une tribune de protestation, intitulée "Pas en notre nom".

François Bayrou crée la polémique

Lui n’a pas démissionné, en tout cas pour le moment. En France, François Bayrou crée la polémique à gauche avec ses propos sur "la submersion migratoire".

Le Monde relève que "la métaphore marine" de la "submersion", "outre qu’elle véhicule une image très parlante, a l’avantage, pour les adversaires de l’immigration, de déshumaniser l’étranger". Le quotidien du soir critique "une victoire sémantique offerte à l’extrême droite", qui estime, de son côté, avoir "gagné la bataille idéologique".

Les socialistes ont réagi à ces propos en annulant les dernières réunions prévues sur le budget. Iront-ils jusqu’à voter la censure?

L’Opinion évoque une "maladresse" qui "change la donne" et prévient que les Français "ne pourront qu’acter l’incapacité (de François Bayrou) à résoudre leurs problèmes par la tactique sans issue de l’essuie-glace - un coup à droite, un coup à gauche".

Pour Le Figaro, cet épisode "recèle un avertissement pour François Bayrou": qu’il serait "périlleux de concilier un discours de gauche sur l’économie et de droite sur le régalien". "Si son espoir était de conjurer la censure et du PS et du RN, il sait maintenant qu’il est exposé plus que jamais au veto et de l’un et de l’autre", écrit le journal.

À lire aussi"Sentiment de submersion" migratoire : quand François Bayrou reprend les thèses de l'extrême droite

Un pari "très risqué" en Allemagne

La question de l’immigration s’impose aussi dans la campagne pour les législatives anticipées en Allemagne, où la CDU de Friedrich Merz prévoit de faire passer des lois durcissant la lutte contre l’immigration illégale avec le soutien du parti d’extrême-droite AfD.

Le Temps parle d’un pari "très risqué" de la part de Friedrich Merz, qui fait ainsi "exploser le "Brandmauer" que la CDU avait établi jusqu’ici, le pare-feu pour se tenir à distance de l’extrême droite". D’après le journal suisse, "rien ne dit que la coopération avec l’AfD ne se poursuive pas à différents niveaux voire dans une coalition gouvernementale" le soir des législatives du 23 février.

Pari risqué, mais probablement "payant", selon le très conservateur Wall Street Journal, qui trouve que Friedrich Merz "ressemble soudain beaucoup à Donald Trump". D’après le quotidien américain, "l’inefficacité de Berlin" sur l’immigration aurait laissé "l’opinion publique allemande avide d’une gouvernance décisive" dans ce domaine, et "nombre de politiques" anti-immigration conduites actuellement par Donald Trump, "autrefois inimaginables en Allemagne", bénéficieraient aujourd’hui d’un "soutien grandissant" outre-Rhin.

Un rapport sur les violences de la France au Cameroun

Un mot, également, du rapport remis hier, par des historiens aux présidents Macron et Biya, estimant que la France a "probablement tué plusieurs dizaines de milliers de Camerounais" durant la guerre de décolonisation.

D’après Le Monde, ce document affirme que la France a non seulement mené une "répression militaire" d’une "violence extrême" contre les mouvements indépendantistes, mais aussi participé activement à la répression politique après l’indépendance, en 1960 et qu’"il est temps qu’elle reconnaisse son rôle et la nature de ces événements".

Le journal explique que la démarche s’inscrit "dans la lignée des initiatives mémorielles" prises par Emmanuel Macron sur le rôle de la France lors du génocide des Tutsi au Rwanda ou pendant la guerre d’Algérie dans l’espoir, désormais ténu, d’apaiser puis de renouveler" ses relations les pays africains.

Paul Biya s’est félicité, hier, d"un travail de recherche très remarquable et de conciliation mémorielle d’une grande portée symbolique".

Après 42 ans de pouvoir et "malgré sa santé chancelante", le président camerounais, 92 ans, ne serait pas prêt à y renoncer, selon le quotidien burkinabé Le Pays, qui prédit que Paul Biya "finira très probablement par annoncer sa candidature pour un énième mandat en octobre prochain".

Un léger changement d’heure

The New York Times rapporte que l'horloge de l'apocalypse, qui symbolise l'imminence d'un cataclysme planétaire depuis 1947, a été rapprochée hier d’une seconde du gong fatidique, ce qui signifie que nous ne serions symboliquement plus que 89 secondes avant minuit, notamment à cause de l’aggravation de l’impact du changement climatique.

En attendant l’apocalypse, pour celles et ceux qui préfèreront "regarder ailleurs", festival de matchs au programme ce soir : 18 matchs simultanés pour la dernière journée de la phase de ligue de la Ligue de champions, à 21 h, heure de Paris. À l’affiche, notamment, pour les clubs français, Stuttgart/ PSG, Monaco/Inter Milan, Brest/Real Madrid et Lille/Feyenoord Rotterdam. L’Équipe vous suggère de préparer le popcorn.

 

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.

Comments 
In Channel
loading
00:00
00:00
1.0x

0.5x

0.8x

1.0x

1.25x

1.5x

2.0x

3.0x

Sleep Timer

Off

End of Episode

5 Minutes

10 Minutes

15 Minutes

30 Minutes

45 Minutes

60 Minutes

120 Minutes

François Bayrou et la "submersion migratoire : "une victoire sémantique de l'extrême droite"

François Bayrou et la "submersion migratoire : "une victoire sémantique de l'extrême droite"

FRANCE 24

We and our partners use cookies to personalize your experience, to show you ads based on your interests, and for measurement and analytics purposes. By using our website and our services, you agree to our use of cookies as described in our Cookie Policy.